bordure

Le sens du mot bordure n’est pas un grand mystère : ce mot désigne ce qui forme le bord de quelque chose et qui sert à le consolider, à le fixer ou à le décorer.

Ainsi, la bordure d’un trottoir est située sur la ligne extérieure du trottoir, juste avant la route. Dans un jardin, ou autour d’une allée, on plante des bordures, c’est-à-dire des végétaux alignés qui décorent en même temps qu’ils délimitent un espace. Dans beaucoup de ses emplois, le mot bordure est synonyme de bord.

Là où le sens du mot bordure est moins évident, c’est quand on parle de courses cyclistes. Ce mot désigne un phénomène par lequel le peloton formé par les coureurs se sépare en deux parties, sous l’effet du vent.

Les bordures se produisent lorsque le vent souffle en biais sur les coureurs, par l’avant. Dans le peloton, les cyclistes ont l’habitude de se protéger du vent les uns les autres. Mais quand le vent souffle de cette façon, certains coureurs ne peuvent pas s’abriter du vent et ne sont plus en mesure de produire un effort suffisant pour suivre le peloton.

Créer une bordure peut être une stratégie d’équipe, appelée coup de bordure : à l’avant du peloton, un groupe de coureurs se positionne en éventail, de façon à ce que chacun soit abrité par celui qui se trouve devant lui (devant à droite ou devant à gauche).

Le dernier coureur de l’éventail se retrouve au bord de la chaussée, et celui qui se trouve derrière lui ne peut donc pas se protéger du vent. À l’arrière, les autres coureurs se retrouvent en file indienne. Une accélération à l’avant et le premier coureur non abrité est lâché, entraînant la scission du peloton en deux groupes.