khôlle

Le mot khôlle appartient à l’argot des classes prépa. Il désigne une interrogation orale, généralement individuelle (mais pas toujours), dans une matière donnée, et qui fait pleinement partie du cursus des classes préparatoires. Le principal but des khôlles est de préparer les étudiants aux concours d’admission aux grandes écoles.

On dit par exemple une khôlle de philo, une khôlle de maths, un sujet de khôlle, une salle de khôlles, une heure de khôlle, avoir une khôlle à réviser. Et le professeur qui joue le rôle de l’examinateur est appelé khôlleur.

Khôlle est une orthographe plaisante pour colle. Dans l’argot scolaire, une colle, c’est une interrogation de contrôle que passe un élève pour se préparer à un examen (c’est d’ailleurs de là que vient le sens de « question difficile » que possède aussi le mot colle). Le sens est donc quasiment le même que pour khôlle, sauf que la graphie khôlle est exclusivement utilisée dans les classes préparatoires.

Les orthographes khôlle et kholle – car on rencontre fréquemment ce mot sans accent – ont été formées en jouant sur les mots, en utilisant le même procédé qui a servi à former le mot khâgne. Ce mot, qui désigne la deuxième année de classe prépa littéraire, vient en effet de cagne, écrit avec une orthographe pompeuse faussement grecque. Dans certaines classes prépa, par jeu, les étudiants produisent pour d’autres mots des graphies avec des kh ou avec des accents circonflexes.

Malgré son ô avec un accent circonflexe, khôlle se prononce comme le mot colle !