blé

Très ancien en français (XII^e siècle), le mot blé provient du gallo-roman blada, « récolte », qui vient lui-même d’une langue germanique, l’ancien bas francique. On a dans cette langue blad, « produit de la terre, récolte », qui découle plus lointainement de la racine indo-européenne bhle-, pour « fleur, feuille ».

Dans les premiers siècles de son existence, le mot français a aussi connu des formes comme blet, blef.

Le sens premier du mot en français est assez générique : c’est celui de « céréale dont le grain se consomme ». À partir du XIII^e siècle, il désigne plus spécifiquement un type de blé qu’on connaît actuellement.

Mais le mot garde un côté générique : il y a diverses plantes qu’on appelle blé. Celles du genre triticum ont conservé ce nom, même si on les distingue par des dénominations comme blé dur, blé tendre. D’autres sont des céréales ou des plantes éloignées sur le plan botanique : blé noir (sarrasin), blé d’Inde (maïs).

Enfin, le mot blé est passé en argot au milieu du XIX^e siècle, comme synonyme de argent : faire du blé, être plein de blé.