enchanté

Dans le mot enchanté, il y a l’idée de magie, de fantastique, mais aussi d’émerveillement, de satisfaction. Quelle est l’histoire de ce mot, d’où vient-il ?

Le mot enchanté correspond au participe passé du verbe enchanter, utilisé comme un adjectif. Ce verbe très ancien en français (il remonte au XII^e siècle) provient du latin impérial incantare, qui veut dire « chanter des formules magiques » puis « ensorceler ». Enchanté est de la même famille que incantation.

L’adjectif enchanté s’est initialement appliqué à une personne ou à un objet frappé par un sortilège, placé sous un charme. Exemples : une princesse enchantée, un monde enchanté.

Ce sens a évolué vers « qui émerveille, qui réjouit le cœur », mais sans l’idée d’enchantement magique : un moment enchanté, une parenthèse enchantée.

Pour qualifier cette fois la personne qui ressent ces émotions, enchanté prend le sens de « profondément heureux et satisfait ». Le mot enchanté se trouve réemployé avec ce sens comme formule de politesse, adressée à une personne dont on fait la connaissance.

En parallèle du tout premier sens s’en est développé un autre, où la chose frappée par un enchantement devient elle-même magique (elle ne subit pas la magie). C’est le cas dans La Flûte enchantée (titre d’un opéra de Mozart), un breuvage enchanté.