Que veut dire le mot coaltar ?
Le mot coaltar désigne une sorte de goudron tiré de la houille (végétaux fossilisés), noir et très visqueux. Le coaltar était principalement utilisé dans la construction de bateaux en bois, pour étanchéifier leur coque et la protéger de l’humidité, des algues, des parasites.
On le mélange aussi à certaines peintures ou à des revêtements, que ce soit pour protéger une surface métallique de la corrosion, pour imperméabiliser une fosse ou pour éviter le pourrissement du bois.
L’expression figurée être dans le coaltar est à rapprocher de être dans le cirage. Elle signifie d’abord « être mal réveillé, être encore en train de somnoler » et ensuite « être dans un état de semi-conscience (causé par des médicaments, l’alcool, la maladie, un choc, etc.) ».
Comment se prononce le mot coaltar ?
Il y a une différence entre la façon dont ce mot s’écrit et celle dont il se prononce. En l’occurrence, le a ne se prononce pas, on dit [kɔltaʁ] (« col-tar »). C’est dû à l’origine du mot : coaltar est emprunté à l’anglais, où il est formé à partir du mot coal, « charbon ». On imite donc la prononciation anglaise.
La prononciation en faisant entendre le son [a] a semble-t-il existé à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, mais elle a disparu (sauf éventuellement chez des personnes qui découvrent ce mot sous sa forme écrite et qui le lisent lettre à lettre).
Comment s’écrit le mot coaltar ?
Comme on vient de le voir, il subsiste un hiatus entre la prononciation et l’orthographe du mot. Cela a conduit à l’apparition d’autres graphies, en particulier coltar. On ne peut pas considérer qu’il s’agisse d’une erreur : c’est plutôt une adaptation orthographique du mot au système du français.
On trouve plus rarement la graphie coltard, par analogie avec d’autres mots en -ard, dont certains sont familiers (costard, pinard, mouchard…).