rédhibitoire

Au départ, le mot rédhibitoire était un terme juridique, qui s’utilisait uniquement dans le contexte d’une vente. Il qualifiait un vice sur l’objet vendu, inconnu de l’acheteur au moment de la vente, qui pouvait entraîner l’annulation de la vente.

La vente avait généralement pour objet une chose ou un animal. Le vice en question, qui était donc un vice caché, était par exemple une maladie qui frappait un cheval et qui le rendait impropre à l’usage auquel on le destinait.

Ce sens de départ existe toujours de nos jours et il s’est même étendu. Au-delà d’un contrat de vente, un défaut rédhibitoire peut faire annuler l’engagement que quelqu’un a tenu. On met alors en avant ce défaut pour justifier qu’on ne tient pas son engagement.

Plus récemment, l’adjectif rédhibitoire s’emploie dans de nouveaux contextes. Par exemple, quand une personne parle des choses rédhibitoires chez un homme, elle évalue les caractéristiques qui, de son point de vue, l’empêcheraient de nouer une relation amoureuse avec un homme.

Dans l’examen pratique du permis de conduire, où le candidat doit conduire un véhicule en présence d’un examinateur, on appelle fautes rédhibitoires l’ensemble des actions qui, si le candidat en réalisait une, entraîneraient son échec (exemple : griller un stop).

Enfin, quelque chose peut être qualifié de rédhibitoire s’il constitue un défaut inacceptable dans un contexte donné. Par exemple, pour accéder à certains emplois, le fait de ne pas avoir le bac est rédhibitoire.