ZAD

Au départ, ZAD est officiellement l’acronyme de zone d’aménagement différé, mais… ce sigle a été hacké !

Une zone d’aménagement différé, c’est un secteur géographique soumis à une règlementation spécifique pour éviter que le terrain ne fasse l’objet de spéculations, après l’annonce d’un projet d’aménagement de ce terrain.

Par exemple, concrètement, après l’annonce d’un projet public de construction sur un terrain privé, on souhaite éviter que le prix du terrain n’augmente. Si celui-ci est déclaré ZAD, la collectivité obtient le droit de l’acheter en priorité pour une durée de six ans. Aucun autre acquéreur potentiel ne pourra donc enchérir ou faire monter les prix durant cette période.

Certains projets de construction sur des terrains placés sous le statut de ZAD ont mobilisé des opposants. Sur ces terrains, des militants écologistes ou altermondialistes ont adopté un mode de contestation très simple : occuper les lieux, jusqu’à l’abandon du projet.

Dans le courant de l’année 2011, ces militants se sont réapproprié le terme de ZAD, en proposant un autre acronyme : zone à défendre. Une ZAD, c’est alors un secteur pour lequel un grand projet de construction a été annoncé, et contre lequel se battent des opposants (rebaptisés zadistes) qui demeurent sur place.

Il s’agit souvent de projets d’envergure avec un fort impact environnemental : barrage de Sivens, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, projet d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure, mégabassines de Sainte-Soline.