foudre

Le mot foudre, qui avait autrefois la forme fuldre, découle du mot latin fulgura, l’une des formes du nom fulgur, « éclair ». Vers le milieu du premier millénaire, ce mot latin en a remplacé un autre qui était employé jusque-là avec le sens de « foudre » : fulmen.

Dès son apparition en français, le nom foudre a pris son sens principal, resté intact depuis mille ans : « décharge électrique qui se produit pendant un orage ». Il a plus tard été repris par métaphore au sujet d’une chose violente ou rapide qui inspire la peur.

Au XVI^e siècle apparaît un sens qui s’applique à une personne, celui de « homme redoutable ». Ce sens s’utilise surtout dans le domaine militaire, à travers l’expression foudre de guerre (au masculin).

La foudre devient alors un symbole de force, de puissance guerrière, de rapidité d’action. On retrouve sa représentation symbolique sur des emblèmes et des insignes militaires. Le mot est aussi repris pour désigner l’attribut de dieux antiques tels que Zeus.

L’expression coup de foudre apparaît au XVII^e siècle mais ce n’est que deux siècles plus tard qu’elle prend le sens qu’on lui connaît aujourd’hui, celui de « passion amoureuse dirigée vers quelqu’un, qui survient subitement ».

Enfin, c’est à la fin du XIX^e siècle que le nom foudre obtient le sens figuré de « condamnation, réprobation », pour lequel il est généralement mis au pluriel. Subir les foudres de quelqu’un, s’attirer les foudres d’un groupe, c’est être la cible de ses attaques virulentes, de ses reproches désapprobateurs.