Quelle est l’orthographe de il a suffi ?
La question, c’est surtout : quoi mettre à la fin de suffi ? Faut-il le laisser avec son i, ou bien ajouter une autre lettre, comme un t ? Cette proposition est tentante, mais non, on écrit toujours il a suffi.
Quelques exemples :
- il a suffi de presque rien,
- il a suffi d’un regard,
- il a suffi d’une nuit.
Dans ces phrases, le verbe suffire est conjugué au passé composé, avec l’auxiliaire avoir et le participe passé suffi. La difficulté, c’est de savoir si ce participe passé reçoit ou non une lettre muette à la fin.
C’est vrai qu’il existe des participes passés qui se terminent par -it, comme produit, d’autres par -is, comme commis, et d’autres encore par -i, comme grandi. Suffi fait partie de cette dernière catégorie, sans lettre muette après le i.
La conjugaison suffit avec un t existe aussi, mais elle correspond au verbe suffire conjugué au présent, avec un sujet à la troisième personne du singulier : il suffit, cela suffit, ça suffit. Dans ces formes conjuguées, on ne trouve pas l’auxiliaire avoir devant le verbe.
Évitons de confondre les différentes formes que peut prendre le verbe suffire. On n’écrit pas il a suffit.