courtisane

La notion de courtisane recouvre des réalités différentes, selon les lieux et les époques. Le mot ne désigne pas la même chose selon qu’on parle de l’Antiquité grecque, de la monarchie française, de l’Orient, etc.

En France, au temps de la monarchie, une courtisane était une femme qui faisait partie de la cour, qui fréquentait la cour. Elle appartenait donc à l’entourage du roi, elle faisait partie du grand monde, de la haute société. Avec les autres courtisans, elle était chargée de tenir compagnie au roi en le flattant, en le courtisant.

De là, le mot courtisane a aussi désigné une femme très proche du souverain, une maîtresse. Certaines d’entre elles ont été amenées à user de leur influence auprès du roi, jusqu’à peser dans la politique nationale. Madame du Barry est à classer dans cette catégorie.

Courtisane a aussi pris le sens de « femme vénale, qui cherche à être dans l’entourage d’un homme puissant, riche, d’un noble ». Une courtisane est alors une prostituée de luxe, d’une certaine façon. Ce fut le cas de Lola Montez.

Dans l’Antiquité grecque, une courtisane était une femme qui avait reçu une éducation (littéraire, artistique, scientifique…) et qui fréquentait un homme important. Synonyme dans ce sens : hétaïre.

En Chine dans la période classique, les courtisanes étaient des jeunes femmes issues de familles pauvres à qui on enseignait les arts, la littérature, avant d’intégrer des maisons de prostitution. Leurs clients étaient des hommes lettrés, des notables, des hommes de pouvoir.

En Inde enfin, les courtisanes étaient jusque récemment des femmes instruites, formées aux arts, assez libres dans leur sexualité, ayant eu une influence politique et culturelle.