surseoir

Le verbe surseoir s’utilise surtout dans le langage juridique ou administratif. Il s’applique à une décision, à l’exécution d’une procédure, et il signifie « remettre à plus tard, retarder, différer ».

Par exemple, surseoir à l’exécution d’une peine, c’est ne pas exécuter une peine au moment où elle est prononcée, mais reporter son exécution à une date ultérieure. On dit aussi :

1. surseoir au prononcé de la peine,
2. surseoir au limogeage d’un ministre,
3. surseoir à la remise d’un visa,
4. surseoir à statuer.

Le mot s’applique aussi en parlant de quelque chose qui doit être réalisé ou au moins démarré, et qui est donc reporté à une date ultérieure. Exemples dans ce sens :

1. surseoir aux travaux,
2. surseoir aux réparations,
3. surseoir au paiement.

Surseoir se construit normalement avec la préposition à : surseoir à quelque chose. Cependant on rencontre parfois le complément introduit sans préposition, usage considéré comme ancien ou erroné : surseoir la procédure.

C’est du verbe surseoir que vient le mot sursis. Son sens le plus fréquent aujourd’hui est celui de « suspension d’une peine prononcée par un tribunal ».

Le verbe surseoir a pour équivalents retarder, repousser, ajourner, différer, renvoyer, remettre à plus tard.