tarif

Le mot tarif est fréquent en français, pourtant on n’a pas forcément conscience de son sens premier. Et d’ailleurs, d’où vient-il ?

Tarif a été emprunté à l’italien à la fin du XVI^e siècle. Le mot italien, tariffa, est repris de l’arabe tarifa, qui signifie d’abord « information, définition », d’où « définition des prix ». Ce nom arabe appartient à la famille du verbe arrafa, « faire connaître, informer, annoncer ».

Au départ – et beaucoup d’emplois du mot en découlent –, tarif désigne un tableau sur lequel figurent les montants à payer pour des biens, des services, des opérations. Ce document encadre les prix qui sont pratiqués, en leur donnant une assise officielle.

Partant de là, le mot s’est appliqué au salaire touché par un professionnel, par un saisonnier (tarif horaire), au montant payé à un médecin (tarif conventionnel), à l’échelle de prix d’un abonnement (tarif bleu), d’un titre de transport (billet demi-tarif), à une offre réservée à une catégorie de clients (tarif famille).

Aujourd’hui, on emploie souvent tarif comme synonyme de prix. Le plein tarif, c’est un prix sur lequel aucune réduction ne s’applique.

Enfin, au figuré, le mot tarif fait référence depuis le milieu du XVIII^e siècle à un barème plus ou moins imaginaire qui sert à punir quelqu’un. Une formule familière comme vous connaissez le tarif véhicule l’idée que telle erreur ou bêtise est punie de telle manière.

À l’origine, ce mot est apparu en français sous la forme tariffe ou tarife et c’était un nom féminin. Après moins d’un siècle d’existence, son genre s’est fixé sur le masculin et sa graphie sur la forme tarif.