Comment écrire à bon escient ?
Dans l’expression à bon escient, on trouve trois difficultés.
D’abord, bien qu’on le prononce [bɔn] (comme « bonne ») du fait de la liaison, le mot bon s’accorde avec le nom masculin escient.
La deuxième difficulté provient du mot escient, qui contient un s suivi d’un c, mais se prononce [s], à l’instar des mots scie ou sceau, et non [sk], comme c’est le cas dans les mots lascar ou stéthoscope.
Enfin, la dernière difficulté de l’expression à bon escient est le t muet qui termine le mot escient, que l’on retrouve dans d’autres mots apparentés tels que conscient et prescient.
D’où vient cette orthographe ?
Cette expression, qui signifie « de manière appropriée », s’écrit en trois mots, comme son contraire à mauvais escient. Elle est constituée de la préposition à, qui s’écrit avec un accent, de l’adjectif bon au masculin et enfin du nom escient, issu du verbe latin scire, qui signifie « savoir ». On retrouve d’ailleurs la trace de cette origine dans d’autres mots comme science, sciemment, et leurs dérivés, qui s’écrivent tous avec sc.
Il faut bien penser à écrire cette expression avec la préposition à et ne pas se laisser tromper par sa prononciation : les orthographes à bonne escient et à mauvaise escient n’existent pas.