Comment s’écrit le mot a priori ?
Avec ou sans accent sur le a ? Et en italique ou non ? Pour répondre à ces deux questions, on va ouvrir en grand la boîte des possibles, mais en donnant des points de repère.
Accent ou non sur a priori ?
On peut écrire a priori sans accent ou à priori avec un accent grave. Cette deuxième graphie est préconisée par les rectifications de l’orthographe de 1990 mais, chose assez inhabituelle, c’est aussi une graphie ancienne, qu’on trouve dans la plupart des dictionnaires jusqu’au début du XXe siècle (par exemple dans le Littré).
C’est donc au tournant des XIXe et XXe siècles, assez récemment, que la forme sans accent a priori s’est imposée et est devenue la plus fréquente. Elle passe pour être la graphie traditionnelle mais l’histoire de ce mot montre que ce n’est pas le cas.
Remarque : le même principe s’applique à d’autres mots et expressions comme a posteriori ou à postériori, a minima ou à minima.
Là encore, tout est possible. Dans certains enseignements classiques, on demande traditionnellement aux étudiants d’écrire les mots latins en italique. Si on vous le demande, faites-le quand vous écrivez a priori. Dans la vie de tous les jours, dans la vie professionnelle, faites comme vous voulez.
Et ici aussi, il y a plusieurs possibilités… On écrit le plus souvent un a priori, au pluriel des a priori (invariable). D’après les rectifications de l’orthographe de 1990, on peut aussi franciser ce mot en le soudant et en lui donnant un s de pluriel : un apriori, des aprioris.
Vous avez donc le choix ! À vous de décider, en fonction du contexte dans lequel vous écrivez ce mot.