bougnat

Dans le parler populaire parisien des années 1900, le mot bougnat désignait un marchand de charbon d’origine auvergnate (ce métier était principalement occupé par des Auvergnats).

Il était courant que les marchands de charbon tiennent aussi un débit de boissons. De là le sens de « cafetier » qu’a pris le mot bougnat au début du XX^e siècle. Ensuite, ce mot a aussi désigné l’établissement tenu par un bougnat : café, restaurant. On retrouve encore ce mot de nos jours dans des noms de restaurants, d’auberges, de bars.

Par métonymie, le mot bougnat s’est aussi appliqué à un Auvergnat, en particulier à Paris. Cet emploi n’est pas particulièrement péjoratif. Parmi tous les Français établis à Paris mais originaires des régions de France, les Auvergnats ont longtemps été les plus nombreux.

Bougnat n’est pas un emprunt à l’auvergnat. C’est l’abréviation de charbougna, un mot forgé à Paris à partir de charbonnier, en imitant les parlers du sud de la France.