djo

Djo est un mot de français d’Afrique. Il est employé surtout à l’oral, en particulier dans le langage des adolescents et des jeunes adultes. Il désigne d’abord un garçon et, par extension, un caïd, un mec qui fait le dur ou qui a l’apparence d’un voyou. Pour renforcer le côté négatif de ce mot, on dit aussi mauvais djo.

En Côte d’Ivoire, djo a un sens supplémentaire : celui de petit ami, d’homme avec qui une femme entretient une relation. Dire mon djo, revient à dire « mon copain, mon mec ». Ce sens s’est répandu en France dans l’argot des adolescents et des jeunes adultes, notamment grâce à la chanson de Niska Elle avait son Djo sortie en 2016 et à celle d’Aya Nakamura, intitulée Jolie Nana, en 2020 (début du refrain : « Jolie nana recherche joli djo »).

Ce mot est emprunté au dioula ou au bambara, deux langues apparentées parlées dans l’ouest de l’Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et au Mali. Dans ces langues, djo signifie « garçon ».

Dans ces langues, il est l’abréviation de djoblek, de même sens, graphie déformée pour Joe Blake (nom d’un héros de bande dessinée, qui est l’incarnation de la jeunesse).