légitime

Ce qui est légitime, c’est qui s’appuie sur le droit, donc sur les lois en vigueur. C’est le sens de départ du mot légitime, mais ce n’est pas le plus courant.

Dans le vocabulaire du droit, l’adjectif légitime s’utilise surtout au sujet d’un mariage, d’un enfant, même si les considérations sur lesquelles il repose sont un peu datées. Un enfant légitime, c’est un enfant issu de deux parents mariés. Autrefois, on disait familièrement la légitime de quelqu’un, pour dire « son épouse » (par opposition à sa maîtresse).

C’est le même sens qu’on retrouve dans l’expression légitime défense. Elle désigne le droit que possède quelqu’un cherchant à se défendre d’user de la force contre son agresseur. Il peut alors recourir à des armes à hauteur de celle avec laquelle il est agressé, même si ses actes sont normalement répréhensibles.

Plus largement, sans faire référence à la loi mais en prenant plutôt pour étalon la morale, le bon sens, l’équité ou la logique, l’adjectif légitime qualifie une action que quelqu’un est dans son bon droit de réaliser, dans une situation donnée. Ou une chose quelconque qu’on peut comprendre, justifier, voire excuser en recourant au bon sens.

Il est souvent question d’un motif (qui n’est pas forcément énoncé), et notamment dans un contexte professionnel. Exemples (la dimension juridique n’est pas toujours très loin) :

1. motif légitime lié à des considérations d’ordre personnel,
2. motifs légitimes pour résilier un abonnement,
3. motif légitime pour changer de prénom,
4. résilier un bail locatif pour motif légitime et sérieux,
5. motif légitime de refus de vente,
6. motif légitime pour refuser des heures supplémentaires.