les jeux sont faits

L’expression les jeux sont faits provient du langage des jeux d’argent dans lesquels les joueurs placent des mises, comme la roulette, et qui sont notamment pratiqués dans les casinos. Ce qu’on appelle les jeux, ici, ce sont les sommes d’argent misées.

Au moment de miser, le banquier annonce d’abord faites vos jeux, pour que les joueurs déposent leurs mises. Il annonce ensuite les jeux sont faits, pour indiquer la fin de la phase de mise, sur laquelle on ne pourra pas revenir. Enfin, la phase de jeu a lieu – par exemple, à la roulette, le banquier lance la bille dans le cylindre.

Mais l’expression les jeux sont faits est sortie du domaine des jeux d’argent. Dans le langage courant, elle s’utilise au figuré pour dire « il est trop tard pour intervenir, il n’y a plus rien qui puisse être fait, on ne peut plus revenir en arrière ». On sous-entend alors que le destin est en marche et qu’on s’en remet au hasard, à la chance, pour obtenir le résultat.

Quelques expressions sont très proches. On peut citer d’abord advienne que pourra, qui souligne qu’on accepte les conséquences de quelque chose même si on ne les connaît pas encore.

Les interjections à Dieu va, à la grâce de Dieu et inchallah font référence à Dieu : elles expriment l’idée qu’on s’en remet à lui et à sa décision.

Il y a aussi l’expression latine alea jacta est et son équivalent français les dés sont jetés. Cette phrase aurait été prononcée par Jules César au moment de franchir le Rubicon avant de marcher sur Rome. Par cette formule, il exprime l’idée qu’après son choix de traverser le fleuve, il n’a plus d’emprise sur le cours des choses et qu’aucun retour en arrière ne sera possible.

Enfin, l’expression la messe est dite signifie qu’une affaire est close, que rien ne pourra changer le résultat attendu.