Quelle est l’origine du mot robe ?
De nos jours, le mot robe désigne le plus souvent un vêtement féminin, qui habille tout le corps d’une seule pièce. Mais ce sens est bien éloigné de celui d’origine !
En effet, robe est issu d’un emprunt au mot germanique occidental rauba, qui désigne un butin de guerre, en particulier un vêtement dont on a dépouillé une victime.
Évolution de sens de robe en français
C’est d’abord dans le sens de butin de guerre que le mot robe a été employé en français, au XIIe siècle. On retrouve cette idée dans un mot de la même famille, dérober, ainsi que dans le mot anglais robber, « voleur ». Très vite, le sens a dévié vers « ensemble des vêtements conçus avec un même morceau d’étoffe ».
Dès la fin du XIIe siècle, robe a désigné un long vêtement féminin porté par-dessus les autres vêtements, du haut du corps jusqu’aux pieds.
Il y a ensuite eu des variations, du même genre que celles observées pour le mot pantalon. Robe a désigné divers vêtements, de femmes, d’hommes, d’enfants, portés en diverses occasions (robe de nuit, robe de chambre, etc.).
La robe est également devenue le vêtement de certains groupes sociaux : moines, hommes de loi. Par métonymie, on a utilisé ce mot au sujet des professions juridiques, à partir du XVIIe siècle.
L’idée d’enveloppe extérieure, d’apparence
Durant son évolution, le mot robe s’est appliqué à l’enveloppe ou à l’apparence extérieure de divers objets : cigare, pain de sucre, saucisses, vin. Dans tous ces emplois, il a conservé l’idée de revêtement, de chose qui entoure.
Depuis le XVIe siècle, il désigne aussi l’ensemble des poils ou des plumes qui enveloppent certains animaux. Pour décrire leur couleur, on dit couramment la robe d’un cheval, moins souvent la robe d’un chat, la robe d’un chien.