Quelle est l’étymologie du mot roboratif ?
On qualifie aujourd’hui de roboratif un repas copieux, qui redonne des forces, avec de la nourriture en grande quantité. Mais quelle est l’origine de ce mot ?
Le mot roboratif est tiré de l’ancien verbe roborer, avec le suffixe -atif. Roborer, c’était au sens propre « donner des forces », en parlant de la nourriture ou d’un remède. Ce verbe est issu du latin roborare, « fortifier, rendre robuste, rendre résistant, consolider ». Lui-même découle de la racine robur, « solidité, résistance », qui désignait d’abord un chêne.
Évolution de sens de roboratif en français
Ce mot a assez peu évolué, même si son sens d’origine a disparu. Au départ, dans le vocabulaire médical, on qualifiait de roboratif un remède fortifiant.
Le mot est passé dans la langue courante pour parler de nourriture, avec le même sens de « qui donne ou redonne des forces ». La notion de « qui nourrit abondamment, qui remplit », donc le trait de quantité de nourriture, est parfois associée à roboratif, mais pas systématiquement.
Au figuré, cet adjectif sert aujourd’hui à qualifier de la nourriture spirituelle, comme une lecture, un spectacle. Le mot prend alors le sens de « copieux, qui satisfait, qui remplit l’esprit ».
Le mot roboratif n’a pas beaucoup de mots qui lui ressemblent, et pourtant il y en a bien un dans la même famille : c’est corroborer. Eh oui ! au départ, ce verbe signifiait lui aussi « redonner de la vigueur », sens disparu aujourd’hui. Il ne reste plus que le sens figuré de « donner du poids à, rendre probant ».
La racine latine du mot a aussi donné robuste et rouvre (c’est un type de chêne).