robuste

L’adjectif robuste qualifie d’abord quelque chose qui est solide, résistant. Ça peut être un matériau ou un objet. Exemples : du cuir robuste (qui ne se déchire pas, ne se troue pas), du bois robuste, une table robuste (qui supporte un poids très lourd), un smartphone robuste (qui ne se plie pas, ne se casse pas). Ça peut aussi être un objet informatique : un logiciel robuste (qui ne présente pas de bugs), un mot de passe robuste (très sécurisé, difficile à craquer).

Ce mot s’applique également à un être humain. Une personne robuste, ou une personne de constitution robuste, c’est une personne forte et vigoureuse, qui a une très bonne constitution, qui est résistante à la fatigue. Même chose pour les animaux, en particulier pour ceux qu’on fait (ou faisait) travailler : un cheval robuste. Et pour les plantes : un rosier robuste est un rosier qui résiste bien à des conditions difficiles, qui s’adapte à des changements d’environnement.

Au sens figuré, le mot robuste peut s’appliquer à un comportement ou à une caractéristique humaine. On dit par exemple un robuste appétit (grand), des certitudes robustes (inébranlables), une robuste inculture (par ironie).

Plus récemment, l’adjectif robuste a acquis un nouveau sens. Il qualifie un plat ou un repas, pour dire qu’il est copieux, qu’il tient au corps. Ce sens a peut-être subi l’influence du mot roboratif.

Quelques personnes écrivent une robuste pour dire une rouste, c’est-à-dire « une correction, une défaite cinglante ». Mais dire prendre une robuste n’est pas correct ! Difficile de savoir si c’est une vraie erreur ou si ça provient d’une intervention hasardeuse du correcteur automatique sur smartphone…