adouber

Le verbe adouber remonte au Moyen Âge. Au départ, il désignait l’action de fournir des armes à quelqu’un tout en l’élevant au rang de chevalier. La personne adoubée était généralement un jeune noble, et cette action se déroulait lors d’une cérémonie officielle nommée adoubement.

En principe, cette action était réalisée par quelqu’un qui détenait l’autorité ou bien qui était plus haut placé dans la hiérarchie militaire, plus expérimenté.

Ce verbe a pris un sens figuré, beaucoup plus courant de nos jours. Adouber quelqu’un, c’est reconnaître sa valeur, son expertise, l’officialiser dans sa position, le légitimer à son poste ; ou encore l’accepter parmi les siens. Cette action est réalisée par quelqu’un qui détient l’autorité, ou par des semblables.

Par exemple, on dit qu’un candidat à une élection est adoubé par le chef de son parti politique, c’est-à-dire que ce dernier déclare en public soutenir le candidat et l’aide lors de la campagne électorale.

Autre exemple : un musicien adoubé par ses pairs, c’est un musicien plutôt jeune dont le talent est reconnu par d’autres musiciens plus expérimentés. On dit aussi d’un film qu’il est adoubé par la critique, c’est-à-dire que les critiques cinématographiques reconnaissent sa valeur.

Plus rarement, dans divers contextes, adouber prend le sens de « réarranger, remettre en état ». C’est notamment le cas en médecine (adouber un membre démis), en marine (adouber une voile) et aux échecs.

En effet, au jeu d’échecs, un joueur peut arranger la position d’une pièce sur sa case en prononçant la formule j’adoube. L’action d’adouber consiste donc à toucher la pièce mais sans la jouer.