director’s cut

L’expression director’s cut s’emploie au sujet de films, plus rarement au sujet de jeux vidéo. Elle désigne l’une des versions d’un film, celle qui est telle que son réalisateur l’a souhaitée.

Ça peut paraître paradoxal, puisque le réalisateur est précisément la personne qui réalise le film. C’est compter sans les règlementations américaines, qui précisent que l’œuvre cinématographique appartient à ses producteurs. Ceux-ci sont donc libres de modifier un film avant de l’exploiter commercialement, avant sa sortie en salle.

Il arrive ainsi qu’un film soit diffusé auprès du public dans une version que son réalisateur n’a pas adoubée. Si les producteurs sont intervenus sur l’œuvre, c’est pour l’approcher des standards hollywoodiens (par exemple en la faisant tenir sur deux heures), pour l’aligner sur les goûts du public.

Mais peut-être que cette version est très loin du souhait initial du réalisateur. Quelques réalisateurs célèbres ou influents ont alors la possibilité de retravailler leur film et de le diffuser dans une autre version, qualifiée de director’s cut.

En général, les director’s cuts sont des plus films plus longs (qui peuvent atteindre les quatre heures, voire six ou huit). Ils contiennent des scènes inédites qui avaient été coupées au montage ou qui avaient été censurées, parfois même une fin alternative. Ce sont souvent des œuvres plus sombres, plus violentes, plus trash, éloignées des standards, moins adaptées à la diffusion grand public.

Dans les jeux vidéo, l’expression director’s cut ne s’applique qu’à des jeux dont le concepteur dispose d’une certaine notoriété. La version director’s cut d’un jeu contient des contenus complémentaires voulus par ce concepteur, éventuellement des scènes presque cinématographiques.

L’expression director’s cut, reprise de l’anglais, signifie littéralement « montage du réalisateur ». En français, on parle aussi de version d’auteur (c’est la recommandation officielle) et de version du réalisateur.