Quelle est l’origine du mot citoyen ?
Un citoyen, c’est un habitant d’un pays, qui possède la nationalité de ce pays – c’est le sens le plus courant. Mais d’où vient le mot citoyen ?
Ce mot est un dérivé du nom cité, formé avec le suffixe -ain. Quand il a été construit en français au XIIe siècle, il a d’abord eu la forme citeain. Par la suite, le suffixe a été confondu avec -ien qui est très proche, devenant citoien puis citoyen.
Évolution de sens de citoyen en français
Le premier sens qu’a connu ce mot est « habitant d’une ville, d’une cité ». Ce sens s’est aussi appliqué rétrospectivement à l’Antiquité : un citoyen romain, c’est une personne qui avait droit de cité, c’est-à-dire qu’elle participait à la vie politique de la cité (contrairement aux étrangers).
Ensuite, le mot citoyen a légèrement évolué pour véhiculer l’idée qu’une telle personne se définit par ses droits et ses devoirs. Un bon citoyen, c’est quelqu’un qui respecte la loi, qui ne sème pas le trouble. Et en même temps, le sens « habitant d’une ville » s’est élargi à « ressortissant, habitant d’un pays ».
Dans la dernière décennie du XVIIIe siècle, en pleine Révolution française, le mot citoyen, citoyenne, a été l’objet d’une mode passagère : il a remplacé Monsieur et Madame comme terme d’adresse !
Plus récemment, le côté « membre d’une communauté politique » s’est renforcé dans le mot citoyen. Un mouvement citoyen, un conseil citoyen, c’est un regroupement de personnes qui agissent politiquement au nom d’une communauté.
Autre évolution notable : le fait que l’adjectif citoyen devienne synonyme de civique, avec le sens de « qui caractérise un bon citoyen, une personne qui agit pour le bien de tous ». Un acte citoyen, c’est une action, souvent collective, réalisée pour le bénéfice de la communauté. Autres exemples : une attitude citoyenne, un nettoyage citoyen.