il n’en est rien

Il y a plusieurs difficultés orthographiques dans cette phrase. D’abord le verbe : écrit-on est, ai, ou ait ? Et ensuite la négation, sous la forme d’un n’ apostrophe : faut-il la mettre devant en, devant est, ou même devant les deux ? On écrit il n’en est rien, avec le verbe être (il est) et une seule négation, devant en.

L’expression il n’en est rien signifie « ce n’est pas du tout le cas ». Elle s’utilise pour dire que quelque chose n’existe pas, que c’est complètement faux. Cette expression repose sur un emploi un peu spécial du verbe être, où il est accompagné du mot en, et qu’on retrouve dans des phrases comme il en est ainsi, voilà ce qu’il en est, il en sera selon vos ordres.

C’est donc bien le verbe être qui s’emploie dans la phrase il n’en est rien. Il est conjugué au présent, avec le sujet il : il est.

Dans cette phrase, le principal mot de négation est le mot rien. Il s’accompagne d’un deuxième mot, ne. Mais où le mettre ? Quand un verbe s’emploie avec des pronoms comme le, en, y devant lui, la négation se place avant ces pronoms. On écrit par exemple il n’y a pas, elle ne le veut pas, et donc aussi il n’en est rien.

En premier, il ne faut pas confondre le verbe, est, avec d’autres verbes qui se prononcent de la même façon : ai, ait. On n’écrit ni il n’en ai rien, ni il n’en ait rien.

Ensuite, attention à la négation. On ne met qu’un seul ne de négation, et il se positionne devant le mot en. Les orthographes il en n’est rien et il n’en n’est rien (qui se prononcerait de la même façon) sont fausses.