ressort

Le nom ressort vient du verbe ressortir et, comme lui, il s’écrit avec deux s. Jusqu’au XVII^e siècle, on écrivait plutôt resort et resortir, avec un seul s, mais un deuxième s a été ajouté pour éviter la mauvaise lecture du mot avec le son [z]. Le problème, c’est que l’orthographe du début du mot, ress-, n’est pas le moyen le plus évident de noter sa prononciation, [ʁəs]…

Plusieurs mots semblables ont d’ailleurs connu la même évolution à la même époque. On se retrouve aujourd’hui avec des mots fréquents qui commencent par ress- mais qui se prononcent comme ressort : ressource, ressembler, ressentir, etc. Il n’y a que le verbe ressusciter qui ait suivi un chemin un peu différent, puisque sa prononciation a changé au XVIII^e siècle.

L’autre difficulté pour ce mot est la présence du t final, qui ne se prononce pas. La fin de mot -rt se retrouve dans des mots très fréquents comme art, mort, part, rapport, départ, fort, ouvert, etc.

Il existe deux mots ressort, parce qu’il y a deux verbes ressortir. Le premier est du domaine juridique et il s’emploie surtout dans : ce n’est pas de mon ressort, c’est de son ressort, de votre ressort, en dernier ressort. L’autre désigne un petit objet généralement en acier qui peut se déformer et reprendre sa forme initiale. On parle de ressort de traction, de ressort de compression, de ressort pneumatique, de matelas à ressorts.

On n’écrit pas resort avec un seul s. Attention aussi au t final : on n’écrit ni ressor ni ressord !