baraki

Baraki est un mot qui s’utilise en Belgique. À l’origine, ce mot désigne un forain, une personne vivant dans une baraque ou une roulotte. Par extension, ce mot s’utilise aujourd’hui de façon péjorative pour désigner une personne qui manque de bonnes manières, qui vient d’une classe sociale basse.

Selon l’intention avec laquelle ce mot est dit, baraki peut être un terme péjoratif, légèrement moqueur, mais aussi injurieux voire insultant. En particulier quand il est suivi d’un complément, par exemple baraki de kermesse. Ce complément peut aussi préciser une ville : baraki de Liège, baraki de Charleroi. Cela ne veut pas dire que la personne insultée vient de cette ville, c’est plutôt une façon d’insulter tout à la fois cette personne (en lui disant baraki) et la ville (comme si tous ses habitants étaient des barakis).

Il existe un stéréotype du baraki : un homme qui s’habille en survêtement, boit de la bière de mauvaise qualité, donne à ses enfants des prénoms issus de séries américaines, et parle fort avec un accent désagréable. Un autre cliché répandu est qu’un baraki a ses chaussettes par-dessus son pantalon.

Le mot baraki est un synonyme de beauf, de cas social (parfois abrégé cas soc ou cassos), voire de kéké, de wesh. En Belgique, on dit aussi barlos ou pouercht. Et au Québec, BS (abréviation de bien-être social, appellation familière des aides publiques).

Normalement, au féminin, le mot baraki fait barakresse. Mais dans l’usage, on rencontre aussi une barakie et une baraki.