cohabitation

Au départ, le mot cohabitation désigne la situation de personnes qui habitent ensemble, tout simplement. Quand des personnes d’âges divers (enfants, parents, grands-parents) habitent ensemble, on parle de cohabitation intergénérationnelle. Dans le domaine juridique, la cohabitation est la situation d’un couple qui partage le même lieu de résidence.

La même idée s’applique aux animaux domestiques : on parle par exemple de la cohabitation entre chiens et chats. Même chose dans un aquarium ! Tous les poissons d’aquarium ne sont pas compatibles, il y a des principes de cohabitation à suivre si on veut que les poissons vivent en harmonie, sans s’entredévorer.

Comme on le voit, ce qui se dégage quand on parle de cohabitation, c’est l’idée que toutes les choses qu’on met ensemble ne vont pas forcément entre elles. Toute la question est alors de savoir comment faire cohabiter des choses de natures différentes, voire opposées.

Dans le vocabulaire de la politique, le mot cohabitation prend un sens spécifique. En France, la cohabitation, c’est une situation dans laquelle le président de la République et le Premier ministre appartiennent à des courants politiques opposés.

Cette situation se produit lorsque le parti du président en exercice perd les élections législatives. En effet, sans le soutien de la majorité des députés à l’Assemblée nationale, le gouvernement ne sera pas en mesure de mener sa politique. La solution est alors de nommer un Premier ministre du courant qui a remporté la majorité aux législatives.

Sous la cinquième République, la situation de cohabitation s’est produite à trois reprises. En 1986, le président François Mitterrand, socialiste, nomme un Premier ministre de droite, Jacques Chirac. Rebelote en 1993 lorsqu’il nomme Édouard Balladur. Schéma inversé lors de la troisième cohabitation : le président Jacques Chirac fait de Lionel Jospin (Parti socialiste) son Premier ministre.