Que veut dire le mot censure ?
Dans la plupart des cas, le mot censure désigne l’interdiction, par une autorité, de la parution d’un livre, d’un journal, d’un film ou de tout autre contenu destiné à être diffusé. Exemple : une pièce de théâtre frappée par la censure.
Ce sens découle d’un autre, celui de « examen méthodique, organisé par une autorité, des ouvrages destinés à la publication ». La censure, c’est aussi la commission chargée de cet examen, qui autorise ou interdit les contenus, ou bien qui les modifie, les raccourcit. Les organes de censure sont particulièrement développés dans les pays autocratiques, où la critique du pouvoir n’est pas admise, où la liberté d’expression est limitée.
On emploie aussi le mot censure pour parler de la mise sous silence d’une chose dans la sphère médiatique, de la mise à l’écart d’une personnalité. Ne plus inviter à s’exprimer une personne qui tient des propos polémiques peut être assimilé à de la censure.
Le mot censure dans le domaine de la politique
Dans un sens assez proche mais nettement plus rare, le mot censure désigne le contrôle que la direction d’un parti politique exerce sur les déclarations de ses membres.
Censure prend aussi le sens de « mesure disciplinaire qu’une assemblée prend contre l’un de ses membres, accusé de manquements ».
Le mot connaît un emploi spécial dans l’expression motion de censure, celui de « désaveu de l’action du gouvernement, mis au vote ». Une motion de censure, c’est l’action de proposer de mettre en cause la responsabilité du gouvernement, et qui donne lieu à un vote des députés. Ce vote peut déboucher sur la censure du gouvernement.
Les autres sens du mot censure
Le sens premier de censure fait référence à l’Antiquité romaine : c’est la fonction de censeur. Et un censeur, c’était un magistrat qui surveillait les mœurs des citoyens.
Dans le style littéraire, le mot censure possède également le sens de « action de critiquer de manière sévère, en blâmant ». Ce mot est alors synonyme de blâme, de reproche, de répréhension.