laïcité

Le mot laïcité désigne le principe suivant lequel, dans un pays, l’État et l’Église (c’est-à-dire l’ensemble des religions) sont indépendants l’un de l’autre. Par extension, la laïcité, c’est aussi la situation d’une institution, publique ou privée, qui est indépendante des religions.

D’après ce principe, l’État n’exerce aucun pouvoir dans le domaine religieux et réciproquement les représentants des religions n’ont aucun pouvoir politique.

Toujours d’après ce principe, le secteur public est censé être impartial vis-à-vis des religions pratiquées. Et réciproquement, il peut être demandé aux pratiquants des différentes religions de ne pas pratiquer ostensiblement leur religion dans les institutions publiques. Cependant, ce principe possède de multiples interprétations, si bien que la question fait largement débat.

En France, une loi adoptée en 1905, dite Loi de séparation des Églises et de l’État, a instauré la laïcité. Cependant, à partir de la fin du XX^e siècle, dans un contexte de redéveloppement des religions, cette loi est remise en question, notamment car elle ne tient pas compte de ce nouveau contexte.

Au début du XXI^e siècle, elle est modifiée concernant l’enseignement religieux dans les écoles publiques et le port de signes religieux à l’école. D’autres questions liées à ce sujet font polémique : crèches de Noël dans les mairies, menus halal dans les cantines, port du niqab ou du burkini dans l’espace public, port de l’abaya au lycée, etc. Souvent, la question sous-jacente est celle de la place de l’islam en France, de l’absence de contrôle de son financement.

En outre, la notion de laïcité elle-même semble s’étendre depuis le début du XXI^e siècle. Dans l’enseignement qui en est fait dans les écoles publiques, cette notion est devenue l’étendard un peu fourre-tout des valeurs républicaines.

Elle recouvre en effet l’exercice de la citoyenneté (à travers les valeurs exprimées dans la devise Liberté, Égalité, Fraternité), l’élaboration d’une culture commune, la liberté d’expression, le rejet des violences et des discriminations, l’égalité entre les sexes, la neutralité politique du personnel éducatif, l’acceptation des règles de l’école de la république, etc.