tana

Une tana, c’est comme une tchoin, une walpa, une kahba : c’est une jeune femme dont on pense du mal à cause de son apparence, de son comportement, jugés trop libres, dévergondés.

Le mot tana fait partie du vocabulaire des jeunes adultes et des adolescents. C’est une insulte adressée à une jeune femme, de portée équivalente à salope : elle exprime le mépris en même temps qu’un jugement sur les mœurs.

Concrètement, des femmes sont traitées de tanas car elles portent des vêtements moulants ou suggestifs (leggings, crop tops), du maquillage voyant. Ou bien car elles cherchent à se faire remarquer, à attirer le regard des hommes. Une tana sort volontiers le soir, elle montre ses formes, elle n’hésite pas à convoiter un homme en couple.

Le mot tana semble apparu en français dans l’argot pratiqué dans l’Essonne. Il est attesté dans plusieurs chansons de rap dès les années 2010, notamment chez des rappeurs de ce département.

Ce mot se diffuse plus largement depuis septembre 2024, sur les réseaux sociaux, où il est associé à des chansons de Niska. Sa variante tana des squares figure quant à elle dans un couplet du chanteur essonnien Rako (mais il pourrait s’agir d’un malentendu car les paroles ne sont pas clairement perceptibles).

Tana est formé à partir de Montana, par aphérèse. Ce nom fait référence à Ana Montana, de son vrai nom Analicia Chaves, mannequin portugaise et cap-verdienne qui a connu son heure de gloire dans les années 2010. Pour en savoir plus, consultez l’article détaillé sur l’étymologie du mot tana.