Quelle est l’origine du mot mec ?
Un mec, c’est un homme quelconque, souvent un homme qu’on ne connaît pas. Mec est synonyme de type, de gars, de gadjo, et aussi des plus récents boug, djo, pélo, raclo, lossa. Mais d’où vient ce mot ? L’origine du mot mec n’est pas connue avec certitude, elle fait l’objet de plusieurs hypothèses.
Première piste pour le sens « homme puissant »
Le mot est attesté depuis les années 1820, d’abord pour désigner un homme important, un homme puissant, un chef. Il circule alors sous les graphies mecque, meq. Il est peut-être à rapprocher d’un mot régional des Ardennes, prononcé pareil, qui signifie « homme vaniteux qui se donne de l’importance ».
On avance ici la piste de la lexicalisation de mais que, une locution qui introduit un morceau de phrase et qui aurait pu s’utiliser aussi en début de prise de parole. D’après cette hypothèse, un mecque, c’était quelqu’un qui se donne de l’envergure par sa façon de parler.
Une autre piste pour le sens « souteneur »
À la fin du XIXe siècle, le mot mec prend un autre sens : il désigne un proxénète, un souteneur, ou l’amant attitré d’une prostituée. Ce sens serait issu de la prononciation parisienne populaire de mac, abréviation de maquereau (de même sens).
Évolution vers le sens moderne
Le sens de « homme puissant » a pris avec le temps une valeur péjorative. Associé à des qualificatifs négatifs, il a désigné un homme sans valeur : pauvre mec, sale mec, petit mec. Puis cette connotation s’est estompée et il est resté l’idée d’individu quelconque, d’homme lambda.
En parallèle, comme plusieurs autres mots qui désignent un homme lorsqu’ils sont employés avec un possessif, mec a pris le sens de « homme avec qui quelqu’un est en couple ».