sioniste

L’adjectif sioniste qualifie d’abord un mouvement juif apparu à la fin du XIX^e siècle. Son objectif était de regrouper les Juifs sur leur terre ancestrale et d’y fonder un centre spirituel ou un État. Dans la Torah, le livre sacré des Juifs, la terre promise au peuple juif est Canaan, qui correspond, au moment de la création du sionisme, à la Palestine.

Le mouvement sioniste est donc un mouvement à la fois politique et religieux. De ce mouvement naît l’Organisation sioniste mondiale en 1897, avec pour but de fonder une nation juive.

L’immigration de nombreux Juifs vers la Palestine, notamment entre 1922 et 1946, ainsi que le besoin de trouver un foyer pour les Juifs déportés pendant la Seconde Guerre mondiale, conduit l’ONU à voter le partage de la Palestine entre les Juifs et les Arabes en 1947. En 1948, l’État d’Israël est proclamé. Par la suite, l’organisation sioniste mondiale continue d’exister pour permettre le développement du pays.

Le mot sioniste est donc principalement un adjectif mais il peut également être utilisé comme nom pour désigner un partisan du sionisme.

Le mot antisioniste, à l’inverse, qualifie un mouvement opposé au sionisme. Il en existe plusieurs, dans la communauté juive et en dehors.

En effet, les Juifs orthodoxes (qui ont une pratique religieuse stricte), et en particulier ceux appartenant au courant hassidique (répandu en Europe de l’Est) sont généralement hostiles à l’État d’Israël : ils le considèrent comme un État impie, qui ne respecte pas correctement les principes religieux.

Hors de la communauté juive, les États arabes entourant la Palestine refusent pendant longtemps de reconnaître l’État d’Israël. Le premier chef d’État à reconnaître officiellement Israël est assassiné peu de temps après. Tout au long du conflit israélo-palestinien, qui est toujours en cours au XXI^e siècle, les États arabes frontaliers s’engagent dans des guerres contre Israël, aux côtés de la Palestine.