Été 2023
À Nanterre, lors d’un contrôle routier, Nahel M. meurt au volant de la voiture qu’il conduisait. D’après le policier auteur du tir mortel, il a été contraint de faire usage de son arme, mis en danger par un refus d’obtempérer du conducteur.
Or, dans une vidéo publiée le jour même, on voit que le conducteur a bien obtempéré : la voiture était arrêtée et malgré son redémarrage le policier ne semblait pas en danger. Tirer à bout portant n’était pas justifié.
Le policier mis en cause est placé en détention provisoire, puis déféré et écroué. De son côté, la famille de Nahel M. organise une marche blanche pour demander justice, avant que le jeune homme ne soit inhumé à Nanterre. Le père du jeune homme se porte partie civile.
Les évènements déclenchent aussitôt des émeutes en région parisienne, puis dans toute la France. De nombreux tirs de mortier sont à déplorer : des mortiers d’artifice (appelés aussi
Les réactions politiques sont immédiates. Certains demandent l’instauration d’un couvre-feu, voire de l’état d’urgence. Le RAID est envoyé en renfort dans des territoires sensibles.
Emmanuel Macron se dit prêt à adapter le dispositif de maintien de l’ordre sans tabou. De son côté, Éric Ciotti (président du parti Les Républicains) estime que Jean-Luc Mélenchon (leader du parti La France insoumise) est un factieux, l’accusant de ne pas condamner les violences urbaines. Après quoi, pour apaiser les tensions, le président appelle à la concorde.