Hiver 2022 – Printemps 2023
Le second quinquennat d’Emmanuel Macron s’ouvre sur un projet de réforme des retraites. Avant même la présentation du projet, le président se positionne : « il ne faut pas être bravache ». Pour préparer les esprits au contenu du projet, la Première ministre ajoute que l’âge de départ à 65 ans n’est pas un totem.
Le contenu du projet est présenté en janvier 2023. Il comporte des mesures concernant les carrières complètes, les carrières longues, les régimes spéciaux, ainsi que la création d’un index seniors.
Ce projet est ensuite débattu par les députés à l’Assemblée nationale. Pour accélérer les débats parlementaires, le gouvernement utilise le 47.1, puis un vote bloqué au Sénat. Après des débats infructueux, le texte sera finalement adopté via le 49.3.
Le groupe LIOT dépose alors une motion de censure pour exprimer sa défiance. Mais les motions de ce genre aboutissement très rarement à la censure du gouvernement. En réponse, le gouvernement brandit à demi-mot la menace d’une dissolution de l’Assemblée nationale.
L’adoption douloureuse de la réforme des retraites provoque des grèves reconductibles (conséquence : les sempiternelles annonces du type « 1 train sur 3 »). De grandes manifestations sont organisées en attendant que le Conseil constitutionnel se prononce sur la conformité du texte avec la Constitution.
Lors de certaines manifestations, des black blocs se rendent coupables de violences. Dans d’autres, les forces de l’ordre sont accusées de nasser les manifestants (la technique de la nasse est à la limite de la légalité). Des polémiques secouent également la Brav-M, interrogée sur ses méthodes d’intervention.
En réponse, Emmanuel Macron déclare « on ne peut accepter ni les factieux, ni les factions » et réaffirme sa légitimité d’élu face à la voix de la foule. Le mouvement de contestation s’essouffle et la manifestation de mi-avril est perçue comme un baroud d’honneur.
Le Conseil constitutionnel valide la loi, à l’exception de quelques dispositions retoquées, et le président la promulgue dans la foulée. Après la promulgation de la loi, Emmanuel Macron s’adresse aux Français dans une allocution, où il propose cent jours d’apaisement. En réponse, ses opposants promettent cent jours de zbeul.